Hôtel bourgeois construit en 1760 pour le marchand luthérien Jean Hammerer, fils de l’échevin de la tribu du Miroir, à l’emplacement d’un haras municipal, dit Kuppelhof, acquis en 1756. La construction est due à l’architecte Jean Laurent Gœtz, cité comme maître maçon dans l’Inventaire de succession de 1776, date à laquelle il fait une contestation à la Tribu des maçons, pour un impayé remontant à 1760. Jean Laurent Gœtz sera à partir de 1763, architecte de la cathédrale et de l’Oeuvre Notre-Dame.
Hôtel de plan en U autour d’une cour, à rez-de-chaussée sur cave et deux étages. La façade sur cour du corps principal, à sept travées, comporte un avant-corps central de trois travées avec balcon au premier étage, quatre pilastres d’ordre colossal aux chapiteaux fantaisistes ornés de rocailles et un fronton. La façade sur rue de ce corps de bâtiment comporte huit travées et une porte cochère décentrée. Six travées de baies ajourent les ailes en retour sur le corps principal.
Sept mascarons
Au premier étage de la façade principale, côté cour, sur l’avant-corps, allégorie du Destin , Bonne fortune ou Chance (tête de femme avec roue de la fortune et cartes de jeu), Mercure (casque ailé, bourse et caducée) et Minerve (casque à panache, chouette semblable à celle de l’hôtel Gayot dans la rue Brûlée et rameau d’olivier) ; au deuxième étage, Neptune (couronné, entouré de roseaux des étangs et d’une pale de rame) ; cette couronne est la seule restée intacte sur un Neptune à Strasbourg. Sur la façade d’une aile, côté cour, deux jeunes filles sans aucun attribut, se ressemblant comme des jumelles. À la porte cochère de la façade sur rue, un Faune avec trace de polychromie, yeux gravés.