Gutenberg (rue) N°18

Maison de négociant catholique, achetée en 1728 par le marchand italien François Longho et son épouse Marie Élisabeth Brentano Somenza. Ils font reconstruire la maison en 1740 par le maître maçon Jacques Gallay qui demande l’autorisation au Conseil des Quinze d’employer plus de compagnons que prévu par les règlements. François meurt en 1755. Nouveaux remaniements en 1775 et 1776, date à laquelle la veuve est autorisée à placer des appuis dans deux arcades du rez-de-chaussée.

La façade comporte quatre travées de fenêtres ornées de grilles d’appui en fer forgé, sur trois étages ; elle est parementée de grès, avec chaînes d’angle et chaînes intermédiaires à refends. Une petite niche avec statuette de saint Joseph à l’Enfant se situe au milieu du deuxième étage, les mascarons décorent les deux premiers étages. Au rez de chaussée, refait, se situaient encore en 1830 (d’après l’élévation du plan-relief) une porte rectangulaire à droite, une arcade en plein cintre au centre et une petite baie boutiquière cintrée, à gauche.

Huit mascarons dont les yeux sont bien matérialisés partout. Au premier étage, les Quatre parties du monde : l’Europe casquée, l’Asie à pendants d’oreilles, perle (disparue) sur le front et turban rayé dont l’aigrette est cassée, l’Afrique à dépouille d’éléphant, l’Amérique à cheveux frisés, collier de perles, pendants d’oreilles et coiffe à plumes. Au deuxième étage, les Quatre saisons  : l’Hiver, homme barbu à capuche ; le Printemps, jeune fille, les cheveux et le col rayé, ornés de fleurs ; l’Été, yeux baissés, cheveux couronnés d’épis de blés, col drapé également rayé ; l’Automne, tête de Bacchus jovial, entouré de pampres de vignes.

Les parties du monde

 Les saisons

Gutenberg (rue) N°16

Porte

Porte

Maison de l’orfèvre luthérien Jean Frédéric Rœderer et Marie Ursule Frœreissen (épousée en 1717. La façade est citée pour agrandissement de fenêtres en 1731 et pour suppression d’auvent en 1743. Cette date pourrait correspondre à celle de la remarquable porte d’entrée qui est caractérisée par le baroque germanique du fronton et son décor rocaille à la française ; dans son oculus, la grille en fer forgé est ornée du monogramme JR qui figure aussi dans la grille d’appui centrale du premier étage.

La façade très sobre comporte quatre niveaux et trois travées de fenêtres simples avec linteaux en arc segmentaires ; celles du premier étage conservent les grilles d’appui en fer forgé. Une arcade cintrée, décalée vers la gauche, un peu moins large mais plus haute, se trouvait à l’emplacement de l’entrée actuelle à la boutique (d’après l’élévation du plan-relief de 1830).

Un mascaron orne l’agrafe du linteau de la porte. Il s’agit d’un Faune souriant, barbu, à grandes oreilles, sur fond d‘ailes de chauve-souris. Enduit écaillé et traces de peinture.