Hôtel bourgeois reconstruit en 1749 par le maître maçon Georges Michel Muller pour le négociant catholique Antoine Janin et son épouse Marie Violant, à la place de la maison qu’ils viennent d’acheter.
Vaste édifice d’angle, à chaîne arrondie, dont la façade principale vers la rue des Serruriers, parementée de grès, comporte quatre niveaux et sept travées avec balcon central au premier étage ; grilles du balcon et des appuis de fenêtre en fer forgé ; les baies du rez-de-chaussée sont toutes en plein cintre.
Trois mascarons
Au rez-de-chaussée, une Flore (ou Printemps) couronnée de fleurs et Cérès (ou l‘Été) cheveux ornés d’épis (la partie supérieure du front et du crâne avec épis, est refaite). Les deux mascarons sont complétés de part et d’autre par des guirlandes de fleurs et d’épis, reposant sur le cintre des baies selon un parti exceptionnel à Strasbourg contrairement à Paris où il est très fréquent. Au premier étage, sur la porte-fenêtre du balcon, Mercure avec casque ailé, bourse, lanière et caducée ; traces de couleur et réfection en mortier au-dessus du mascaron.