Arc-en-Ciel (rue de l’) N° 9

Maison bourgeoise de la première moitié du XVIIIe siècle. En 1730 elle est achetée par le maître maçon catholique Arnaut Lagardelle. Il la vend en 1737 à Daniel Raimbaut Friderici, licencié en droit, commissaire de la Chancellerie et secrétaire des Quinze. Celui ci y fait des travaux (réparations et améliorations) en 1738. La maison est hypothéquée dès 1738 et passera par adjudication en 1760 à Etienne Daudet. Façade à quatre niveaux et trois travées ; le balconnet central du premier étage est mentionné dans l’Atlas des alignements des années 1820.

Pour en savoir plus, consulter : maisons-de-strasbourg.fr de Jean-Michel Wendling.

Un seul mascaron orne la façade : Aurore  légèrement souriante, avec l’étoile du matin sur le front, regard levé vers le ciel, iris et prunelle bien matérialisés. Le raccord de sculpture au niveau du front témoigne que la pierre d’attente prévue par le tailleur de pierre pour le sculpteur était d’un volume insuffisant.

Arc-en-Ciel (rue de l’) N°15

Arc-en-Ciel (rue de l’) N°15

Arc-en-Ciel (rue de l’) N°15

Hôtel bourgeois dit improprement de Marabail. Il a été  construit pour le catholique Jean Georges Horrer, receveur du Grand chapitre de Spire à Lauterbourg, puis conseiller du roi et trésorier de la Chancellerie du Conseil souverain d’Alsace. Les travaux sont en cours en 1742. Plans et devis par Jacques Gallay, construction par Jean Michel Guth, maître maçon. L’hôtel est vendu en 1764 (trois ans après la mort de la veuve) par l’héritière Marie Ursule Horrer, épouse de Jean François Gaétan Acker, avocat, à « Antoine Marabaille, écuyer conseiller du roy, commissaire ordinaire des guerres au département de cette ville ».

La façade à quatre niveaux et quatre travées de fenêtres est parementée de grès blanc (il est rose pour le socle et les soupiraux). Les allèges des fenêtres des deux étages sont sculptés de cartouches et d’un décor à rocailles. Porte cochère en anse de panier avec clé de cintre ornée d’un cartouche à deux écus autrefois armoriés. Grilles d’appuis en fer forgé.

Huit mascarons. Au premier étage se situent les Quatre parties du monde : l’Europe  à casque dont le panache est cassé, l’Asie  à turban orné d’une perle et d’une aigrette cassée,  broche au col, l’Afrique  coiffée d’une tête d’éléphant et l’Amérique  avec cheveux à boucles serrées, collier de perles et coiffe dont les plumes ont disparu. Au second étage, les Quatre saisons : Deux jeunes femmes, les cheveux ornés de fleurs pour le Printemps  et d’épis de blés pour l’Été  ; un homme coiffé de grappes de raisin, l’air sévère, bouche entre ouverte découvrant ses dents pour l’Automne  et un vieillard barbu à capuche en fourrure pour l’Hiver. Les yeux de toutes les têtes sont bien matérialisés.

 Les saisons

 Les parties du monde

Arc-en-Ciel (rue de l’) N° 6

Maison bourgeoise propriété, de 1763 à 1783, du tonnelier catholique Joseph Wilhelm et de son épouse Marie Thérèse Gillot. Ils obtiennent l’autorisation de transformer la façade vers la rue,  en 1765 et en 1768.

Elle comporte quatre niveaux correspondant à une cave semi-enterrée, un rez-de-chaussée légèrement surélevé et deux étages séparés par des cordons. La façade est ajourée par quatre travées de baies.

Deux mascarons ornent  les travées centrales du premier étage de la façade vers la rue. À gauche tête de Bacchus couronnée de pampres de vigne. Le raccord de pierre au niveau du front indique que la pierre d’attente réservée pour la sculpture par le tailleur de pierre au moment de la mise en place du linteau a nécessité un ajout de matériau. À droite, Mercure  coiffé du traditionnel casque ailé. Le choix iconographique est probablement en rapport avec le métier de tonnelier, Bacchus pour le vin et Mercure pour le commerce des tonneaux.