Saint-Nicolas (quai) N°19

Façade

Façade

Maison bourgeoise probablement construite en 1769 (ou peu après) pour le luthérien Jean Michel Striebeck de Mulhouse, courtier de change, et son épouse Marie Salomé Schaetzel. Il avait obtenu en 1763, année de son mariage, le droit de bourgeoisie. L’atelier de peintre du dernier niveau a été ajouté en 1896 pour l’artiste Frantz Schell.

La façade, à trois travées, est entièrement parementée de grès. Rez-de-chaussée à refends avec porte étroite en plein cintre entre baies boutiquières en anse de panier, deux étages anciens et troisième étage de la fin du XIXe siècle, à large baie vitrée surmontée d’un cartouche sculpté d’une palette de peintre et de pinceaux.

Quatre mascarons

représentant les Saisons ornent les trois arcades du rez-de-chaussée et la fenêtre centrale du premier étage. Le Printemps est incarné par une jeune fille, les cheveux ornés de fleurs (abîmées sur le dessus de la tête), l’Été, par une jeune femme à chapeau de paille décoré d’épis de blés et l’Automne, par une femme coiffée de raisins (abîmés). Elles se détachent sur les cartouches des clés de cintre. L’Hiver, homme barbu à bonnet entouré de feuilles de chêne, est sculpté directement sur le linteau de la fenêtre.

Saint-Nicolas (quai) N°08

Homme barbu (portrait ?)

Homme barbu (portrait ?)

Femme coiffée à l’Antique (portrait ?)

Femme coiffée à l’Antique (portrait ?)

Hôtel du négociant luthérien Jean Thierry Fahlmer et de son épouse Marie Salomé Kayser, dit improprement hôtel de Mullenheim. Selon Seyboth, l’hôtel aurait été construit en 1736 pour le stettmestre Jean Jacques de Mullenheim (gendre du préteur royal de Klinglin). Il obtient effectivement en 1737 l’autorisation d’agrandir sa propriété par l’achat de terrains communaux, mais il la revend deux mois plus tard à Fahlmer, originaire de Michelstadt. C’est lui qui fait construire l’hôtel actuel en 1737. Ses arcades témoignent de l’usage marchand du rez-de-chaussée. La construction (remaniée par des adjonctions après 1870) est généralement attribuée par les auteurs à Jean Pierre Pflug, qui était maître maçon, ou à François Rodolphe II Mollinger qui était docteur en droit et « Lohnherr », c’est à dire chef des travaux publics.

La façade comporte neuf travées de baies et deux étages. Le rez-de-chaussée est parementé en grès. Il est ajouré d’arcades en plein cintre, plus ou moins larges. La porte en anse de panier, ornée d’un cartouche rococo, est située dans l’avant-corps central. Les adjonctions du XIXe siècle correspondent au troisième étage de ce dernier, au fronton et aux trois balcons.

Deux mascarons de type réaliste sont sculptés sur les pilastres flanquant la porte, selon une tradition encore Renaissance. Ils se détachent sur un cartouche atypique formé d’une bande coquillée, de feuilles d’acanthes et de lambrequins. Ils montrent un homme barbu et rieur et une femme souriante, coiffée à l’antique, visages d’aimables bons vivants, peut-être portraits des propriétaires.

Saint-Nicolas (quai) N°07

Façade

Façade

 

Vue partielle de l'avant-corps

Vue partielle de l’avant-corps

Hôtel du notable  luthérien,  Philippe Jacques Franck, banquier (anobli en 1780) et de son épouse Catherine Élisabeth Boch. Il est reconstruit en 1759, avec autorisation d’y mettre un balcon. La construction est parfois attribuée au maître maçon Gaspard Théodore Rabaliatti, originaire de Westphalie, bourgeois de Strasbourg depuis 1744.

La façade à trois niveaux comporte six travées de fenêtres et un avant-corps central parementé de grès. Il est orné au premier étage d’un balcon avec grille en fer forgé et couronné par un fronton en chapeau de gendarme, à redents, et à décor rococo. Porte cochère en anse de panier.

Un mascaron

se situe sur l’avant-corps, entre les portes-fenêtres du balcon, et non sur la clé de cintre des  baies. La tête représente celle d’un homme jeune, au visage expressif, à fossettes, dont le sourire découvre les dents. Elle illustre peut-être une divinité champêtre. Elle est entourée de guirlandes de fleurs et de rocailles.