Grand-Rue N°126

Façades vers la Grand-rue et la rue Saltzmann

Façades vers la Grand-Rue et la rue Saltzmann

Hôtel bourgeois reconstruit (il conserve un pignon médiéval à redents chaperonnés, côté est) pour le sellier carrossier catholique Jean-Baptiste Choisy et Marie Salomé Rothenbach, épousée en 1744. Il obtient en 1765 l’autorisation d’y mettre un balcon.

L’hôtel, de grande taille, est situé à l’angle avec la rue Saltzmann. La façade vers la Grand-rue compte neuf travées de fenêtres et actuellement quatre niveaux. Primitivement elle n’avait que trois niveaux, le dernier étage a été ajouté après 1830 car il ne figure pas encore sur le dessin de l’élévation réalisé pour le plan-relief du XIXe siècle. Chaîne d’angle à refends, arrondie pour les niveaux anciens. L’avant-corps central, à trois travées, est parementé de grès pour le rez-de-chaussée et les deux niveaux d’origine. Il est agrémenté au premier étage d’un balcon de plan curviligne sur lequel donnent les portes-fenêtres ornées de mascarons. Au rez-de-chaussée s’ouvrent deux arcades en arc surbaissé, anciennes, flanquées de deux vitrines modernes. Selon l’élévation de 1830 le rez-de-chaussée comportait six baies cintrées, quatre ouvertes jusqu’au sol et deux fermées dans le bas comme les baies boutiquières. Remarquable grille en fer forgé pour le balcon et les grilles d’appui aux fenêtres du premier étage.

Trois mascarons

au premier étage de l’avant-corps. Un Faune sylvestre (feuilles de chêne et glands dans les cheveux) entre deux Nymphes  (?) les cheveux ornés d’un noeud.

Grand-Rue N°098

À gauche façade n°98

À gauche façade n°98

Maison « À l’ours » construite pour le boulanger luthérien Jean Jung originaire de Schwindratzheim. Il devient bourgeois de la ville en 1764, année de son mariage avec Catherine Simon à l’église Saint-Nicolas. Il fait reconstruire la maison en 1769 ainsi que l’atteste l’obligation pour la reconstruction qui date de cette année là et non, comme il est généralement dit, en 1776, date qui correspond à l’inventaire de ses biens rappelant seulement que la maison a été reconstruite à neuf après la démolition totale de l’ancienne.

La façade comporte trois travées de baies sur quatre niveaux. Elle présente les mêmes caractéristiques que la maison n°96, accolée à droite, mais avec une baie boutiquière entre la porte d’entrée vers la cage d’escalier et la porte de la boutique. Un ourson avec bretzel, sculpté dans l’allège de la fenêtre centrale du premier étage, correspond à l’enseigne de la boulangerie d’origine et de la boulangerie actuelle.

Six mascarons

sculptés sur des cartouches ornent les baies des deux niveaux inférieurs. Aurore et Diane, superposées dans la travée centrale, sont flanquées par les Quatre parties du monde. Au rez-de-chaussée Diane avec le croissant de lune, à gauche l’Afrique à oreilles décollées, couronnée d’une grande tête d’éléphant, à droite l’Amérique à coiffe de plumes et pendants d’oreilles. Au premier étage, au centre Aurore avec l’étoile, à gauche l’Europe casquée et à droite l’Asie à turban et aigrette.

Grand-Rue N°096

Façades n° 98 (à gauche) et 96 (à droite)

Façades n° 98 (à gauche) et 96 (à droite)

Maison du taillandier luthérien Jean Gautier Koch et de Marie Salomé Weiss (épousée en 1751). Elle est reconstruite vers, ou en 1769, sans doute par le même maître d’œuvre que la maison accolée à gauche (n°98) qui date de 1769.

Façade à deux travées de baies sur quatre niveaux. Rez-de-chaussée parementé de grès, à refends, porte étroite en plein cintre et baie boutiquière en anse de panier, agrandie vers le bas ; cordons entre les étages.

Quatre mascarons

sur cartouches, représentent les Saisons. Au rez-de-chaussée, sur les clés de cintre : l’Automne, jeune femme à pampres de vigne et l’Hiver, homme à capuche de fourrure ornée d’une feuille de chêne ; au premier étage, sur les linteaux : le Printemps et l’Été, jeunes femmes avec rose pour l’une et épis de blés pour l’autre.

Grand-Rue N°059

Façade

Façade

Maison d’artisan, reconstruite sur les anciennes fondations par le tonnelier luthérien Jean Georges Durr et son épouse Anne Marie Schaetzel (mariés depuis 1756). En février 1766 l’inspecteur demande que la façade qui vient d’être construite soit repoussée d’un peu plus d’un pied pour respecter le nouvel alignement, mais précise que cette règle étant de date postérieure à la construction, le propriétaire sera indemnisé par la ville.

La façade comporte trois travée de fenêtres et deux étages anciens, le rez-de-chaussée est moderne, le dernier niveau (dans le toit ?) est précédé d’un balcon courant en encorbellement.

Un seul mascaron orne la façade, situé sur la fenêtre centrale du premier étage. Il montre une tête de jeune homme joufflu et souriant, coiffé de pampres qui représente sans doute Bacchus.

Grand-Rue N°058

Façade

Façade

Maison Klein probablement reconstruite pour le greffier catholique Jean Hermann Klein et son épouse Sidonie Elisabeth Haffner, vers 1755.

Façade à trois travées de baies, avec très léger avant-corps central et grilles d’appui en fer forgé. Le rez-de-chaussée a été refait, le troisième et le quatrième étage ont été ajoutés en 1894.

Six mascarons

ornent deux étages. Ils sont caractérisés par des yeux tombants aux paupières accusées. Au premier étage, Diane, visage aux traits lourds, à croissant de lune et rameaux de chêne ; Mercure, à casque ailé, bourse nouée sous le cou, pli et caducée ; Venus, le front orné d’un nœud et d’un cœur, flambeau et flèche. Au deuxième étage : Apollon couronné de lauriers, avec carquois de flèches et lyre, entre deux Muses, l’une à pavillon de trompette baroque, anche de hautbois ou embouchure de trompette, l’autre avec violon et trompette baroque.